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Érigé à la fin du 17e siècle, le Grand Séminaire d’Annecy est un ancien édifice religieux qui a vu sa fonction considérablement évoluer au fil des années. Aussi, voici un petit aperçu de l’histoire de ce bâtiment emblématique de la cité de Haute-Savoie.

Un séminaire né de la volonté d’évangélisation de l’Église catholique

Dès le début du 17e siècle, l’Église catholique entend apporter une réponse au mouvement de réforme protestante. Aussi, elle se lance dans un vaste programme d’évangélisation qui repose sur la construction dans chaque diocèse de séminaires permettant de former le futur clergé.

En 1661, c’est dans le cadre de ce programme que Jean d’Arenthon d’Alex, alors prince-évêque de Genève, prend la décision de faire construire un grand séminaire à Annecy. Les travaux vont débuter en 1664 et se terminer quatre ans plus tard, en 1668.

Grand séminaire annecy histoire

Le grand séminaire d’Annecy se compose alors d’un bâtiment à corps central avec une large porte surmontée d’un fronton et de deux ailes. Il accueille très vite ses premiers élèves.  

En 1729, il accueillera celui qui sera assurément le plus célèbre de ses élèves : Jean-Jacques Rousseau. Cinquante plus tard, ce dernier racontera d’ailleurs dans ses « Confessions » sa vie de séminariste à Annecy.

Des changements architecturaux et de nouvelles fonctions

En 1792, la réunion du duché de Savoie à la République française s’accompagne de la confiscation du Grand Séminaire par les troupes révolutionnaires. Le bâtiment est surélevé d’un étage et servira, entre autres, d’hôpital.

En 1815, le duché de Savoie change à nouveau de main et retrouve le giron du royaume de Sardaigne. Peu de temps après la Restauration sarde, le Grand Séminaire d’Annecy va retrouver sa vocation religieuse.

Au 19e siècle, de nouveaux travaux ont lieu. Ils conduisent à la construction d’une aile supplémentaire et à l’édification d’un nouveau perron à colonnes. Pour le reste, le grand séminaire continue de former les futurs prêtres.

Il le fera jusqu’au début des années 1970 où la crise des vocations religieuses aura raison de lui. Le Grand Séminaire d’Annecy sera d’abord fermé puis cédé au Conseil Départemental de la Haute-Savoie qui, après quelques travaux de rénovation, offrira un avenir à ce lieu d’exception. Il faut dire que l’inscription de la façade et des toitures aux monuments historiques garantit la sauvegarde de l’architecture de ces bâtiments qui abritent désormais le Conservatoire d’Art et d’Histoire d’Annecy et donc la CITIA (Cité de l’Image en Mouvement d’Annecy).